Confusion : Etat de ce qui est emmêlé, en désordre

   Dans ce piège obscure, je me sens engloutit. l'inspiration me quitte. Comme si soudain, les ténèbres l'avait séduite. Pourquoi m'abandonne-t-elle me laissant seule dans ce monde obscure. Les ombres sont autour de moi, des formes étranges, monstrueuses, prêtes à m'engloutir. Tend-moi la main, sors-moi de là, je voudrai vivre, c'est un puit sans fond. Un puit de non-inspiration. Je voudrai vivre, vivre de tout ce que je considère comme mon essence, ce qui consitue tout mon être. Des traits, des centaines de traits. Des traits au crayon, des traits à la plume. Ils glissent sur des feuilles blanches, exprimant mes pensées, mes voeux. Mes écris, mes dessins sont ma seule raison de vivre. Mon inspiration est ma raison, la feuille d'expression est mon corps, le stylo mon âme. Enlève moi tout ça et vois-moi sombrer lentement.

   Toutes ces choses là ont disparues. Regarde-moi, je ne peux plus résister à ces flammes noires dans lesquelles je brûle. Les flammes de la non-inspiration me consument. Je vois devant moi périr tout ce qui était cher à mes yeux. Il n'y a pas que mon corps qui brûle, mon coeur mon âme, mon esprit aussi, tout cela ensemble dans un grand bûché. La fumée s'élève dans des cris de souffrance, dans les supplications. Je veux vivre, rendez-les moi, mes passions. Laissez les s'exprimer librement.

   Enfermé dans la cage de la non-inspiration, demain est incertain. A l'interieur de cette chambre, entourné de barreau, je n'ai ni futur ni passé. Une impression demeure en moi, cette impression d'être de nouveau dans une profonde mélancolie. Elle s'empare de moi, ne veux plus se décoller de moi, elle est sur toute ma peau telle une sangsue se nourissant de l'encre de ma vie. Noire, ne veux plus me lacher, elle me poursuit, cette chose noire comme un cauchemard douloureux et sombre.

   Aucun passé, aucun futur je suis coincé dans le présent. Passé et futur Inexistant. Rien n'avance, je regarde autour de moi : les horloges toutes se sont arrêtées, les oiseaux ne volent plus, les gens figés eux aussi sont semblables à des statues de pierre. Pourquoi moi ? Pourquoi dois-je resté figé dans le temps ? J'aimerai tant avancer de nouveau. Prend-moi la main, guide moi, tire moi de là, je veux vivre je ne veux plus être ici. Prend-moi la main s'il te plait, tire moi de là , je ne veux plus voir tout cet espace se figer. Tout semble éteint, tout semble mort. Je suis la seule chose en vie dans ce monde inerte. Tout est arrêté : la musique, les bruits, les rires. Tout ce qui rend le monde vivant. Je suis seul, seul dans un monde dépourvu à présent de toute vie. Plus de passé, plus d'avenir, il ne sert plus à rien de repenser aux jours heureux ni à l'avenir. Je suis coincé entre deux mondes. Seul. Sans inspiration. Sans âme. Sans esprit. Sans corps. Sans rien.

 

Divagation : Propos délirants, sans aucune cohérence