B-Coffin

 

L'oiseau que tu es, mis en cage, ne trouve plus le bonheur de chanter.

 

   Chaque jour qui passe, tu pleures, ton corps et ton âme meurtri par souffrance et désespoir. Tu souffres et je souffre de te voir consumé par ce mal, ne le vois-tu pas ? Je suis faible et je ne peux rien faire pour t'aider, écrasé par le poids de son autorité. Ces liens avec lesquels il m'a attaché me maintiennent au sol, m'empêche de m'élever. Je suis à ses pieds. Idiot soumis. Tu me le reproches. J'ai mal. Je veux changer. Je ne veux plus voir sur ton visage, l'expression profonde du malheur.

   La limite est dépassée, j'en ai assez. Je voudrai disparaître loin de tout, loin d'ici, loin de lui... Avec toi. Ne plus le voir faire toutes ces choses horribles dont je suis le seul témoin, silencieux et passif. Je veux sortir de ce cauchemard sans fin, ouvrir les yeux et me réveiller enfin. Je veux te protéger de tout mon être et de toute mon âme. Je ne veux plus voir une personne aimée, blessée et battue devant mes yeux. Je veux de nouveau que nos vie soient embellies par le bonheur.

   Regarde-moi, je ne suis plus cet être craintif et impuissant. Oui, regarde, contemple les magnifiques ailes que l'amour fait pousser dans mon dos. Tu les vois maintenant n'est-ce pas ? En réalité, elles ont toujours été là, cachées, repliées. J'avais trop peur de les déployer devant cet être auquel j'étais soumis. Prisonnier de son autorité, j'ai enfin trouvé le courage de rompre mes chaînes et de me soulever, dans le seul et unique but de te protéger. Après toutes ces années, je trouve enfin le courage de luter contre lui : le mal qui t'as maintenu enfermé toutes ces années, enfermé dans ta prison de reflets souriants de noirceur.

   C'est ma rebellion. Poussé par les ailes que l'amour à fait pousser dans mon dos, je détruis le mal qui t'emprisonne. Je brise tes chaînes de la même façon que j'ai brisé les miennes. Je brise tout. Je détruis tout. Ce morceau de miroir que j'ai longtemps serré dans ma main blessée, cette arme aussi longue, tranchante et meurtrière que la lame d'un rasoir je vais l'utiliser pour faire disparaître toutes nos peurs, nos souffrances. Je les fait disparaître, je Le fais disparaitre, le Géniteur.

 

 

   Tu n'es plus l'oiseau en cage d'autrefois. Toi aussi maintenant vole de tes propres ailes, tu es libre.